*à… voir : 2 expos, 1 musée !


Charles Ray et Paul-Martials Welt au Kuntsmuseum de Bâle...
Pour profiter des quelques rayons de soleil de dimanche dernier et rentabiliser nos pass-musées, nous sommes allés profiter de deux expos au Kunstmuseum...
Celle du sculpteur américain Charles Ray, pour laquelle nous nous déplacions et celle, fortuite, de Paul Martials Welt qui réunit des photographies en noir et blanc de petit format.
L’exposition consacrée à Ray s’est voulue comme une vue d’ensemble de son travail de 1997 jusqu’à aujourd’hui puisque deux des 15 pièces présentées sont datées de cette année (Mime et School play). J’aime assez les expos de sculpture, je trouve ça d’un abord plus facile : on ne reste pas coincé frontalement à une toile, on peut circuler autour et la question de l’échelle choisie et des proportions adoptées par l’artiste sautent aux yeux. Chaque sculpture, à 2 exceptions près, occupe à elle seule une pièce et montre des sujets nus, une voiture accidentée, un vieux tracteur, une SDF qui dort sur un banc… Ce sont des sujets du quotidien et cette exposition semble facilement abordable par tous, même accompagné par des enfants, c’est assez rare pour être souligné!
Les 15 sculptures, prêtées par l’Art Institute of Chicago, sont en fait réparties dans 2 musées : la majeure partie est au Kunstmuseum, l’autre au Gegenwartskunst.
Les scultures de la voiture accidentée (memento mori silencieux) ou du tracteur à l’abandon relèvent d’une démarche assez folle : démonter les petites pièces, les faire copier (bon, heureusement, il y a les assistants), fondre en fibres de verre ou en aluminium et peindre. Pour le tracteur, l’artiste avait demandé à ses assistants de « recopier » les petites pièces en terre glaise, certains étaient méticuleux, d’autres moins appliqués mais le résultat final « avale » ces différences, reste l’objet industriel abandonné, copie d’un terrain de jeux de l’artiste enfant.
                                                                                                               Unpainted Scuplture, 1997
                                                                                                                            Tractor, 2005
                                                                                     Aluminium Girl, 2003 (projet de l’artiste débuté en 1997)
                                                                     The New Beetle, 2006 (même modèle que pour Boy with frog & School play)
                          Boy with frog, 2009 (sculpture réalisée pour la pointe de la douane à Venise, “retire 4 ans plus tard pour des raisons politiques”)
Charles Ray est né en 1953 à Chicago, où ses parents dirigent une école d’art privée (c’est quand même beau la vie). Depuis 1981, il enseigne la sculpture à l’université de Californie à Los Angeles, il ne voit donc pas le temps passer et il doit sûrement adorer son job (et ses étudiants doivent être des bienheureux)… Pour une fois, on ne dira pas qu’untel est prof parce qu’il a raté sa vocation !
L’autre expo, celle de Paul-Martials Welt, était toute en allemand. J’ai donc dû recourir à une sorte d’instinct de lecture de l’image : il s’agissait de petites photos de publicités très diverses (fermeture Eclair, lave-linge, eau et gaz), souvent cocasses…

                                               Éditions Paul Martial, Paris, «Trockenhaube Hollywood», Juni 1937, Silbergelatine-Abzug, 23.8 x 17.9 cm
 
Éditions Paul Martial, Paris, «Autoscheinwerfer Marchal», um 1929/30, Silbergelatineabzug 23.7 x 17.8 cm, © Kunstmuseum Basel, Ankauf aus der Sammlung Herzog Basel
 
Éditions Paul Martial, Paris, «Frau posiert neben Radiator, Werbeaufnahme für “Gaz et Eaux”», April 1936. Silbergelatine-Abzug 23.9 x 17.9 cm, © Kunstmuseum Basel, Ankauf aus der Sammlung Herzog Basel
 
Éditions Paul Martial, Paris, «Cocktail “Gratte-Ciel” Cointreau», Werbeentwurf, Juni 1931, Silbergelatine-Abzug, Fotomontage, 23.8 x 17.9 cm, © Kunstmuseum Basel, Schenkung Ruth und Peter Herzog Basel
 
Charles Ray, jusqu’au 28 septembre 2014, et Paul-Martials Welt, jusqu’au 19 octobre
2014, au Kunstmuseum de Bâle, ST Alban –Graben 16.
www.kunstmuseumbasel.ch
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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