*à… dévorer avec les yeux !
Bouquinerie de janvier à avril 2015
Un petit point sur les derniers livres lus/les premiers de l’année…
Il y a de tout : policiers, chick lit, classiques… Et même jeunesse, avec
mon job, c’est la case obligée que je ne franchis pas forcément avec entrain
mais là, j’ai trouvé un petit livre sympathique…
Policiers :
Mo Hayder, Fétiches
Le speech ? On est dans un établissement
psychiatrique et un revenant hante certains patients : La Maude (une
infirmière naine cruelle) : mutilations, morts suspectes… Forcément, on
croise la route de Jack Caffery ainsi que celle de Flea Marley. D’ailleurs les
livres de Mo Hayder s’enchaînent et les histoires se suivent, Fétiches fait
donc suite aux autres en éclaircissant plus avant la disparition de Mitsy
Kitson…
Il se lit bien, un poil moins flippant que les autres et
un peu plus fouillis… On le dévore toutefois jusqu’à la fin…
Fred Vargas, Temps
Glaciaires
Légère déception pour ce Vargas : est-ce qu’à force
d’attendre on idéalise un peu ce qu’on va lire ? Les histoires sont
toujours aussi capilotractées mais on retrouve avec plaisir les personnages
emblématiques de cette auteure : Adamsberg, Danglard, Retancourt…
Je l’ai toutefois lu avec plaisir et assez rapidement !
Chick lit :
Gilles Legardinier, Et
soudain tout change
Moins plaisant que ses autres titres mais sûrement parce
que l’on plonge dans le quotidien d’une lycéenne et que cette période est
pour le moins vraiment loin derrière moi. On suit donc le quotidien de Camille et
de son groupe d’amis, vite chamboulé à quelques mois du Bac par la maladie de
Léa… Un livre que je recommanderai plutôt à mes troisièmes, donc.
Alan Bennett, La
Reine des lectrices
Un très court livre, très drôle, parfait pour occuper un
Bâle-Strasbourg en TER…
Le principe est simple : imaginons que la reine d’Angleterre
se prend subitement de passion pour la lecture… Il se lit très vite, il est
drôle et il a le mérite d’aborder sous un jour plaisant les théories critiques en
littérature sur la place et le rôle du lecteur et de la lecture. J’aurai lu ce
livre lorsque j’ai passé le Capes si j’avais su…
Katarina Bivald, La
Bibliothèque des cœurs cabossés (sur eBook)
Sara est suédoise, elle vient de perdre son job de libraire.
On la retrouve dans un bled paumé de l’Iowa, Broken Wheel, où elle profite de
son imprévu temps libre pour rendre visite pendant 2 mois à Amy, une
correspondante amoureuse des livres. Dès le début du livre, on retrouve l’héroïne
esseulée au bord d’une route d’une ville voisine : Hope. Personne ne vient
la chercher et pour cause, Amy est morte. Sara se retrouve donc toute seule
dans un bled perrave, sans ciné, sans magasin, sans boulot, sans enfants, sans
vie… Et elle aime laisser les lumières allumées pour être moins seule quand
elle retrouve la grande maison vide d’Amy… Nan mais oh, et le recyclage et la
lutte pour l’environnement ?
Bref, ce qu’on m’a vendu comme un feel good movie est un
bouquin sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. L’histoire
est vite cousue de fil blanc et peu d’évènements viennent perturber le schéma
que le lecteur se construit en tête et qui arrive donc, comme prévu.
Son mérite ? Il passe en revue les grands titres de
la littérature. Quand je dis « grand », je veux dire « connus »,
donc ça nous rassure : on ne cesse de faire « check » en tête. Walden ?
Check. Bridget Jones ? Check. Stieg Larsonn ? Check.
Jeunesse 9-13 ans
Didier Daeninckx, L’Esclave
du lagon
Court roman durant lequel on suit les aventures de
Crisanto, en Philippines. Ou comment on en arrive à devenir un « esclave »
volontaire pour subvenir aux besoins de la famille… Plein d’actions, d’évènements
qui s’enchaînent, c’est un court roman d’apprentissage qui se lit très vite et
suscite réflexion…
Classique
Jane Austen, Sanditon
Bon, ok, Jane Austen n’a écrit que les 50 premières pages,
la suite a été achevée par une autre dame… D’ailleurs les 100 premières sont
les plus longues, mais après, ça va mieux. Evidemment, on ne cesse d’avoir
envie de prendre les héros par les épaules pour les secouer très forts mais ça,
c’est dans tous les romans de cette auteure.
Le speech ? Charlotte Heywood rencontre par hasard
les Parker, un couple niais et grotesque de la bonne société, nouveaux riches, bien
entendu. Ils proposent à Charlotte de se joindre à eux pour passer l’été à
Sanditon, petite station balnéaire où la plume acerbe de l’écrivain se plait à souligner
les travers de cette bonne société bien pensante jusqu’au grotesque…
Les américaines bourrées de talent
Meg Wolitzer, La
Position
4 enfants qui tentent de se remettre d’une découverte
faite dans les seventies, dans la bibliothèque de la maison familiale : un
exemplaire du Kâma-Sûtra illustré avec leurs parents… Le livre suit les 4
enfants et leurs parcours, leur mal être ou leurs interrogations, leur maladie,
la perte de repères et les ruptures…
Un très chouette bouquin qui se lit d’une traite :
en un tour de phrase, on voyage dans l’espace et le temps du livre. Il est drôle,
mélancolique, amer, bref, top !
Laura Kasischke : En un monde parfait, La Couronne verte, A Suspicious river, A moi pour
toujours
Mon auteure favorite : elle réussit à écrire des
romans avec du suspense, du sexe, de l’amour, des désillusions, du vide, de la
terreur, des interrogations, du quotidien… Bref, du réel. Hyperréalistes et
poétiques, ils sont tous vraiment bien ! J’ai une préférence pour En un monde parfait, c’est mon côté « apocalypse »…
La maladie qui se propage insidieusement en arrière-plan et qui métaphorise une
relation bancale et suspicieuse dès le départ qui s’en va à vau l’eau… La fin
est magnifique !
Dans La Couronne
verte, trois gamines de terminales vont passer leur spring break sur les
plages du Mexique. Tandis que Terri picole au bar de l’hôtel, Anne et Michelle
suivent un inconnu pour aller visiter les ruines de Chichèn Itzà… Le malheur va
arriver mais peut-être pas celui qu’on croit… Le suspense est maintenu jusqu’aux
dernières lignes et l’auteur nous offre une vraie fin !
A Suspicious river
est le plus poétique, mais aussi le plus cru… On suit les journées de Leila au
Swann Motel et sa déchéance. Après une enfance marquée par la mort de sa mère
adultère, un avortement qui lui bousille l’utérus et un mari anorexique, tout
ça dans le fin fond crasseux et aride des USA, on se dit que forcément, ce qui
va suivre ne va pas être un long fleuve tranquille… On repense forcément à
Zola, et on se demande même si le personnage aurait pu se sauver…
Dans A moi pour
toujours, Sherry qui est professeur, trouve un billet d’amour dans son
casier. A partir de ce moment, tout va s’enchaîner : disparitions, désir,
sexe, situations troublantes, attitudes ambigües de son mari… Tout semble
normal vu de l’extérieur mais l’auteure nous fait entrer à l’intérieur même de
ces maisons américaines qui semblent si bien ordonnées pour mieux transgresser
les apparences… Un coup de génie, de bout en bout !
Voilà pour ces quatre premiers mois de l’année, je suis
preneuse d’idées et de suggestions…
Bonne lecture !
Test !
RépondreSupprimerbon, ben ça marche de mon côté aussi... mystère...
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